Soirée P'tit Cabaret

Soirée P'tit Cabaret

« Je vais vous raconter l’histoire fascinante du P’tit Cabaret qui m’a été précisée par CLAUDE LETENDRE.

Claude Letendre faisait partie du CA du CCRSJB lorsqu’il a entendu parler qu’à Sherbrooke, il y avait une activité qui rassemblait les jeunes de 17 à 20 ans parce ce que ça prenait 21 ans pour entrer dans les bars et cette activité s’appelait Le P’tit Cabaret. Il s’est donc rendu avec Lise Poirier prendre les informations. 

De retour à Drummondville, Claude a mis sur pied en 1966 cette activité après avoir fait faire le plancher en bois franc car, avant, c’était sur le ciment, le béton…  C’était l’ancienne chapelle. 

Cette activité comprenait certains règlements qui ne passeraient plus aujourd’hui comme : 

• Pour entrer, ça prenait pour les garçons le veston et la cravate. Le but était de faire de ces soirées de belles soirées avec de la ¨classe¨ .  Ceux qui arrivaient pas de cravate, le Centre leur en prêtait une et ils la remettaient à la sortie ! 

• Le vestiaire obligatoire et gratuit. 

Il n’y avait pas de boisson. On nous servait des liqueurs à 15 sous et le spécial le Zombie à 25 sous qui était du Mountain Dew avec une cerise rouge.  

Donc les jeunes filles de 19 et 20 ans qui sortaient avec des gars de 21 ans et plus, il ne leur était pas permis d’entrer de la boisson à l’intérieur du Centre, Et bien, les gars allaient à leur auto prendre une bière et revenaient… Claude a tenté de mettre fin à ça en disant : '' Si vous sortez, vous devez payer à nouveau pour entrer !''  Et L’entrée était quand même à 2 $ à cette époque, ce qui équivaudrait à 15 $, 20 $ aujourd’hui. Donc ce soir, le prix d’entrée à 2 $ était un rappel…

Puis vu le nombre grandissant de participants, les gens venaient de partout dans cette petite salle.  Considérant que les assurances permettaient 325 personnes, on devait refuser beaucoup de gens, même qu’à un certain moment, il a fallu avoir un policier à la porte afin de faire respecter les consignes. 

Il y avait de bons orchestres à toutes les semaines comme les Baronnets (René Angélil et Pierre Labelle), les Peerless, les Miladies, les Holidays,  et une fois par mois, des artistes invités comme… Renée Martel, Normand Knight, Claude Valade, Georges D’Or, Karo, Chantal Paris, France D’Amour et bien d’autres. Jean Malo, animateur à la télé au canal 7 à cette époque, agissait comme gérant d’artistes. 

La salle était remplie avec près de 60 personnes sur le stage (les bureaux n’existaient pas), le reste en bas. A la porte, on demandait où ils voulaient être, en bas ou au balcon !  Avec des petites tables de 4 personnes recouvertes de nappes de différentes couleurs car vu que les gens fumaient, il fallait les remplacer et la couleur dépendait des offres de tissu. C’est la maman de Claude qui lavait les nappes. Lise Poirier s’occupait des décors. L’orchestre était dans le coin gauche en entrant, avec un panneau noir en arrière d’eux. L'orchestre était placé en coin. 

Les serveurs, chemise blanche et boucle noire. Le restaurant avec chips et chocolat.

Dans ce temps-là, les gens fumaient… c’était difficile pour la ventilation… 

En plus, c’était diffusé en direct à la radio, au 1340 CHRD, avec Denis et Michel Duchesne, animation de 30 minutes avec Denis Duchesne, commandite de Pepsi. 

Le P’tit Cabaret était ouvert de 20h00 à minuit. Puis les parents venaient chercher leurs adolescents. Ceux-ci étaient contents de savoir qu’ils étaient à un bon endroit avec surveillance.

 Puis avec la demande a été mis sur pied le Mini Cabaret pour les 14 à 16 ans.  

Le P’tit Cabaret s’est éteint tranquillement car, en 1972, est arrivé la loi 66 qui a permis l’entrée dans les bars à 18 ans. 

Claude a été président de 1967 à 1975. Merci pour toutes ces bonnes idées…»

Muriel Mongeau, administratrice au conseil d'administration du Centre